Ceux qui m'ont connu sur l'autre forum (y en a-t-il?) savent que je suis un fervent passionné de photographie d'architecture d'édifices religieux, peut-être du fait que je voulais être médiéviste quand j'étais jeune et que je me pensais intelligent.
Et si je suis si admiratif de ce genre de genre photographique, ce n'est pas du seul fait de mes affinités avec les périodes romanes, gothiques… mais aussi car il faut une sacrée dose de courage pour se risquer à prendre des images d'intérieur. C'est toujours une gestion de la lumière à s'arracher les cheveux quand, comme moi, vous n'avez pas de trépied et que vous ne savez pas fusionner deux prises dans votre logiciel de retouche préféré. Un autre souci inhérent à la photo d'intérieur d'édifices religieux, dans ces grands espaces, avec des nefs titanesques et des bras de transepts qui partent au diable vauvert (pardon M'sieur l'curé), il n'est pas aisé de trouver des compositions satisfaisantes.
Bon alors je me lance dans mes critiques.
1) La composition ne fonctionne pas. Je sais, c'est si facile à dire. Je me dis parfois qu'il faudrait se faire enfermer un mois entier dans une cathédrale (avec sufisamment de pain et d'eau — de cassoulet et bière, pour
Hamlet) pour l'apprivoiser et trouver les points de vue montrant au mieux ses formes architecturales, ses points de fuite. Pas facile hein
Bohème…
2) Voilà l'illustration du problème précité. Vitrail correct = architecture sous-exposée. Architecture correcte = vitrail brûlé.
3) Encore une fois la composition n'est pas épanouie sur la surface picturale, on la sent amputée de ci et de là. Il faudrait arriver à trouver la prise de vue qui montre ce qui est visible sur le plan pictural (truisme) en faisant oublier que ce qui est hors plan a été coupé. Quel défi quand on se trouve dans le ventre de ces grands dragons.
4) OUI ! Tout tient, tout se suffit, on a l'impression de tout tenir dans le regard. Dis,
Bohème, elles sont pas un peu petites tes photos ? En voilà une qui me plaît, mais alors pour la savourer, tu nous laisse sur notre faim avec ton format minuscule.
5) Encore une fois, la compositiion pèche. Et
Bohème, tu le sais, c'est très très mal de pécher dans une église. Vitraux coupés, colonnes coupées, l'œil cherche un cheminement pour accéder à cet espace, mais tout reste hermétique.
6) Le sujet serait la croisée d'ogives que semblent pointer les colonnes et les vitraux. Mais la voilà amputée sauvagement. Oui, je sais c'est pas facile. Un vrai casse-tête. Pense au pain et à l'eau…
7) Ouaiiiis !
Tes photos sont trop petites, canaille !
Ez